Salon: Noël
Je n'avais pas dormi depuis trois jours et fallait que je sois au Salon jeudi soir à dix-huit heures. Kevin et mon fils m'ont remis en état comme la mafia de Memphis s'occupant d'un Elvis vieillissant.
Une minute avant l'heure de la séance de signature, mon père s'est pointé, un paquet sous le bras. Il avait fabriqué pour moi un coffret semblable à celui offert à grand-mère l'an dernier et que je n'ai eu de cesse d'admirer, au point de lui demander la permission d'en user pour illustrer la couverture de Fontes. Ce cadeau inestimable marque une date dans nos rapports.
Puis, Sakurako s'est révélée, et je me suis cru la veille de Noël.
Ce coffret, j'y mettrai des lettres d'amour, si d'aventure j'en reçois, ou celles que j'écrirai sans oser les remettre.
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