27.3.04

Que celui qui n'a pas bronché rejette Lapierre le premier

OK, grand respir, here we go: la vérité, presque toute, sur mon sentiment à l'égard de l'article de Michel Lapierre...

First of all, je ne vais pas écrire au journal pour le contredire. Je veux dire: ça me fait très plaisir, et plusieurs fois, plusieurs plaisirs à divers endroits de moi, certains moins aisément avouables que d'autres.

Et peur. Ça me fait peur. Juste imaginer la quantité de mes contemporains qui en ont avalé leur inspiration de travers...

Il est, on jurerait, écrit que je serai haï de ma génération littéraire. Écrit par qui? Voilà un ghostwriter que j'aimerais bien démasquer. Même Bertrand, ravi du papier en tant qu'éditeur, je sais qu'il est piqué au vif en qualité de poète né en 1967. Et c'est mon ami! Et il a préfacé ce livre que j'ai livré en grande partie pour lui! Merci, Michel: j'ai pas fini de la payer, celle-là. Le pire, c'est que je trouve davantage de poésie dans cet article que dans tout mon bouquin.

Un journaliste ignorant les compromis + un journal si rock and roll qu'il le publie = un gros nouveau paquet de troubles et d'ennemis pour Bibi. Je m'estimerai chanceux si je ne suis pas pendu à un lampadaire de Trois-Rivières avant la fin du Salon du livre.

Cela dit, comme disait grand-père, c'est mieux qu'un coup de pied au cul.

Au chapitre des journées qu'on sait comment c'est qu'elles commencent mais qu'on sait pas comment c'est qu'elles finissent: hier, je suis tombé sur Mario Lemoine teint en blond devant le métro Mont-Royal, et Kevin s'est ramassé à Saint-Marc, mon village.