6.1.04

Send in the clones

Mail de Circius, en grande forme:

Ce sale petit enfant de brosse, je lui demande de venir plus tôt et de m'aider à faire ce qu'il faut faire, ne serait-ce qu'en s'assurant que j'y aille, je le traite en homme et en ami, c'est ce qu'il veut à ce qu'il dit, puis il me pisse l'après-midi au diable en jacassant du coq à l'âne, salivant un tel torrent d'insignifiances qu'on trempe dedans jusqu'aux chevilles, et toujours ce rictus imbécile, cette ignorance glorieuse, qui me rappelle ton chat Whisky quand il courait se réfugier sous ton bureau, et qu'il avait grossi et que son cul ne passait plus, ce vieux Whisky si drôle on aurait juré une autruche, il se croyait dissimulé comme un secret du Vatican. Cette ignorance graisseuse comme une sale gueule d'adolescent, masquée sous dix couches de prétention, de vanité, de poses étudiées, de rhétorique de cour d'école, de coups de dés aléatoires, ce caractère de planqué pisseux, profitant de mon affection pour asseoir son cul sur ma chaise et commander à mon ordinateur, muet aveugle et sourd en un monde hostile dont il ne soupçonne ni la mécanique implacable, ni le moyen de le soumettre, ce coquelet velléitaire qui provoque son père avec méthode, vicieux, merdeux, l'oeil torve d'une fiote maso, la lippe baveuse à l'avenant, quand il m'a piqué un rouleau de papier cul j'ai sorti ce gâchis de chez moi avant de me fâcher tout rouge. Fils de bâtard intoxiqué. Crosseur, menteur, délateur, voleur, pétri de peurs et d'impuissance, je vois la fleur de ma semence pourrir sur pied, une floraison de papier publiée, imprimée grand tirage, qu'il est trop tard pour revoir, qui devra s'auto-corriger. Sérieusement, c'en est au point où je songe à t'adopter!