29.5.04

Pleine lune?

Je vois que ça. Hier, Bertrand Séguin se pointe, son masque de soudeur sous le bras, les mains brûlées. On s'en boit une. Sophie appelle et annonce son arrivée: le soir, c'est inouï. Puis Bertrand appelle Kathia qui saute dans un taxi. L'ai pas vue depuis dix ans et n'ai jamais entendu sa voix parce qu'elle était trop timide alors: pourtant, elle prépare un album, chante divinement et fera ses débuts sur les planches dans deux semaines (incarnant Gertrude dans Hamlet le Malécite). À quatre, on choisit des paroles de chansons dans ma réserve, et K nous traduit sa maquette, un morceau chaud et bouleversant en Montagnais, le discours d'un foetus à sa mère. Après leur départ, je vais pisser mais on cogne à la porte. Je me figure qu'ils ont oublié quelque chose, mais c'est mon cousin, JF Moran, qui s'encadre dans le chambranle. Voulait voir si j'y étais avant de redescendre chercher sa blonde, laquelle a peur des ascenseurs. Ironiquement, JF travaille avec le même producteur que Kathia et ils viennent de se croiser dans le hall sans se connaître. Plus tard, quand ils partent, c'est Éric qui arrive avec une bouteille de vodka et beaucoup de questions sur la machine littérature. Ainsi, sans bouger du Bunker, j'ai passé la soirée avec trois des plus belles femmes du monde, dont une que j'adore et qui me le rend (il ne m'appartient pas de questionner son insondable sagesse), et je me suis pinté jusqu'à l'aube et j'ai fait mon boulot en refilant des textes à une artiste prometteuse.