30.9.03

Miscellanées

La seule chose pire à lire qu'un blog de fille, c'est un blog de gars. Du Québec ou de France, les mecs étalent leur impuissance avec une complaisance impudique écoeurante. Des hommes de trente, trente-cinq ans, pères de deux, trois enfants, qui chialent comme des moumounes de cour d'école, et que je te jérémiade, et que je te déchire mon manteau, et que je te tords mes mains, et que je t'appelle un monde juste de tous mes voeux, si seulement y avait pas tant de salauds, surtout le gros velu qui baise ma femme, et ces maudits Américains, et le fric, et la science, ah le doux temps où les poètes gouvernaient le monde!

Tapettes. Nerds. Castrats. Vous pouvez pas décoller du clavier le temps de vous passer un poignet, au moins? Ça fait du bien. Ça déniaise. Ça délie les idées.

Ça blogue, ça blogue, filles et garçons, pour dénoncer l'inanité de la blogosphère (kessa mange en hiver, une blogosphère? Ce foutu mot sorti de nulle part pousse partout comme l'acné sur la gueule d'un flipeur de Big Macs. Blogosphère, calvaire. Quand c'est elle qui l'écrit, c'est moins laid, on dirait; réflexion, il va sans dire, qui achève de me convaincre, si besoin était, que j'ai l'objectivité d'un Jésuite fétichiste daltonien. Mais tout de même: Blogosphère, misère... Remarquez, la première fois que j'ai lu le mot courriel, c'était dans un e-mail de François Barcelo, j'ai avalé ma gomme balloune, failli crever d'apoplexie hilare, en retrouvant mon souffle j'ai dit à ma blonde y est malade c't'hostie-là, or aujourd'hui je trouve ça très joli, et Barcelo est un génie).

Le kid venu souper hier. M'a doodlé ce tigre, ci-haut. M'a dit que Sakura signifie cerisier. Lui ai dit qu'il arrivait deux semaines trop tard pour m'éviter d'écrire une grosse sottise. À part ça, c'est fou à quel point les jeunes tripent sur le Japon. J'ose pas imaginer ce que ça serait si on avait perdu la guerre.

Putain, blogosphère...